La baie de Povai

 


Localisation de la pointe

Voici l'avant-dernière étape de ce tour de Bora, plutôt exhaustif. Cette foison de détails est due à une demande expresse de nos chers lecteurs qui se sont dits "frustrés", je les espère aujourd'hui "comblés".


Nous sommes dans la baie de Povaie. Au nord de la baie, on trouve le village principal de Vaitape. Celui-ci sans charme, déçoit souvent les touristes venus s'y marier. Au sud, la pointe Raititi abritait jadis l'hôtel le plus prisé de toute la Polynésie.


Il se nommait tout simplement l'Hôtel de Bora Bora. Ouvert en 1961, il fut le tout premier hôtel de Polynésie. Il bénéficia des nouvelles infrastructures qui acheminaient de plus en plus facilement les touristes vers ces îles perdues des mers du Sud. En effet, dès 1958, la piste d'aéroport construite par les Américains fut restaurée, elle accueillit les premiers vols entre Paris et Bora-Bora. Très rapidement l'aéroport international de Bora fut supplanté par celui tout neuf, de Faa'a à Tahiti ouvert dès 1961.


L'hôtel Bora Bora attira, dès ses premières années, les plus grandes stars de Hollywood. Paraît-il que tous les James Bond (sauf le dernier pour cause de fermeture) s'y sont succédé . Les stars y réservaient leur faré d'une année sur l'autre. Chaque habitation disposait de sa piscine privative.


Un luxe élitiste!


C'était le paradis des stars. Choyées, dorlotées par une population affable, elles ressourçaient, trop loin de tout, sans craindre les paparazzis ou l'afflux de fans. Ces années d'or eurent leur revers avec l'afflux d'une nouvelle clientèle appâtée par l'ouverture de nombreux "resort" dans l'île. Nos pauvres stars, croyant se dorer sous un soleil sans partage et naviguer en solitaire en pirogue sur le lagon se virent la cible des objectifs des vacanciers, qui désormais affluent, sur Bora, par paquet annuel de 20 000 personnes!


Dans les années 1990, les stars boudèrent cette destination. Un malheur n'arrivant jamais seul, un cyclone ravagea l'hôtel. Il ferma ses portes "pour reconstruction". Puis, il fut racheté par le consortium "Condé Nast Traveler". Lorsque nous passons devant l'hôtel, il semble plutôt abandonné qu'en réfection...


Une page se tourne à Bora

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