Nathalie : Qui est-elle ?

J'aime notre belle planète

Tout commence à l’âge de huit mois dans le ventre de sa maman. A cet âge pré utérin, sa mère l’emmenait nager chaque jour au Dramont, sur les bords de la Méditerranée. Elles firent ensemble des traversées mémorables entre un petit rocher vert et l’île d’or aux roches rouges. Est-ce le souvenir de ces traversées délicieuses ? Est-ce cette impression de flotter dans le sein de sa maman quelle retrouve dans le ventre du bateau ?

Mais, il est un fait que Nathalie ne peut jamais se passer très longtemps de la mer. Enfant, elle ne vivait que pour ses vacances qui la retrouvait en famille au bord de la Méditerranée. Elle partait chevaucher les vagues avec ses parents à bord d’un petit zodiac. Ils partaient pour l’Île des Vieilles, l’Île d’Or, la Grande Crique, et c’était chaque fois une aventure qui remplissait ses yeux d’enfant. Il fallut lui apprendre à nager très tôt, car même lorsqu’elle n’avait plus de brassières aux bras elle se jetait à l’eau sans jamais craindre de se noyer. Ce qu’elle fit par deux fois, mais elle n’en tira aucun traumatisme. Au contraire, elle garde un souvenir paisible de sa lente descente dans l’eau, et d’un repêchage fulgurant par le fond de son maillot. Elle apprit à nager. Même bien, car pendant ses années scolaires qui l’éloignaient de la mer de ses vacances, elle avait choisi comme sport de prédilection : la natation. Elle était la seule fille de sa classe à ne jamais trouver d’excuses pour y échapper, et si elle avait pu prendre la place de ses copines pour y passer plus de temps, elle l’aurait fait ! Elle passa de nombreux brevets, dont celui de sauvetage et participait à des compétitions de natation où elle était souvent bien classée. Elle en a même gagné quelques unes…

Vers onze ans, elle apprend à manier la planche à voile. Plus tard, elle passera ses vacances à s’imaginer des traversées en solitaire entre la baie d’Agay et le phare de l’Île des Vieilles. Quelle aventure ! Adolescente elle rejoindra un groupe de jeune qui passait ses journées entières sur un ponton flottant toujours au milieu de la baie d’Agay. C’était moins le bronzage et la drague qui l’attirait que cette sensation de flotter durant des heures. Plusieurs années plus tard, c’est au bord de cette même Méditerranée sur un rocher rouge qu’un homme, son futur Cap, l’aborde et la sort de ses études d’économie. Elle découvre avec lui des horizons inconnus.

Sa première traversée de l'Atlantique lui dévoile la Martinique, elle est littéralement subguguée par le climat, les gens, les paysages.En revenant, elle déclare : "Je veux traverser l'Atlantique et y revenir en bateau!". Là, c’est le début d’une grande aventure ! Elle passe de la pratique de la planche à voile à la barre d’un 16 mètres. Sur le coup rien ne la choque, mis à part qu’un monocoque est franchement plus lent qu’un catamaran ! Au début de son mariage avec Dominique, elle croit pouvoir échapper aux tumultes de la vie parisienne dans une jolie maison en pierre de taille en Bourgogne.

Très vite, le climat pluvieux, le manque d’horizon la gagne, et la ronge. La mer lui manque tellement qu’elle imagine un réchauffement de la terre qui porterait le niveau des eaux aux portes du village voisin. Alors, pour tromper l’ennui elle se lance dans des travaux pharaoniques et transforme le jardin en candidat aux concours de fleurissement départemental. Elle gagne deux fois ledit concours. Puis, son Cap l’emmène rejoindre pour de bon les bords de Méditerranée, non loin de ses ébats d’enfance : à Boulouris (Saint Raphaël). C’est là, que le capitaine lui présente une superbe coque jaune en alu. C'est le coup de foudre! A l’époque, il s’appelle Layoune, mais sa coque jaune, ses allures de loft basculant la séduise. Elle a toujours regardé les bateaux, et tout ce qui flotte avec envie, mais celui-ci récolte la palme. Dès, lors elle ne pense plus qu’à lui. Heureusement, elle ne le voit jamais sans son capitaine à bord et l’honneur est sauf ! Elle y passe beaucoup de temps et n’y trouve jamais l’ennui. C’est l’endroit du monde où elle se sent le mieux, où, tout doute la quitte. C'est là aussi qu'elle a acquis son grade de Pitaine : la moitié du capitaine!.

Contrairement à la logique pragmatique et cartésienne du Cap, la logique de la Pitaine se situerait plutôt dans les flous nébuleux de l’art et de la philosophie. Elle s’égare souvent dans les méandres des textes antiques, et se perd volontairement dans la langue des grands classiques de la littérature. C’est une grande passionnée qui papillonne dans ses diverses matières de prédilections. Elle garde de la campagne la curiosité des plantes et leurs propriétés médicinales. Elle passe de longs moments à faire l’inventaire des plantes qui soignent tel ou tel maux. Sa fleur préférée : le nymphéa ou "Lune d'eau". Bien sûr! Elle aime aussi dessiner et peindre à l’aquarelle ou la gouache, son unique inspiration : la mer. Il lui est arrivé de peindre la campagne, mais avec si peu de motivation, qu’elle a très vite compris qu’il valait mieux qu’elle s’en abstienne. Non, décidément, là encore, elle ne veut que voir la mer !