Vu que nous atterrissons à Viti Levu, en dépit de sa "mauvaise réputation" nous nous sommes quand même laissés tentés par une visite approfondie, du moins la plus "approfondie" possible. Car dès que l'on quitte la route principale, il faut impérativement un 4x4 pour poursuivre son chemin. L'île est sans doute l'une des plus touristiques de l'archipel. Mais celui-ci est cantonné à Nadi et certains patchs sur la côte de corail. Le reste de l'île a gardé ses habitudes agraires, et la canne à sucre occupe pas mal de monde du nord au sud de Viti Levu.
Nous sommes en pleine récolte, ce qui donne à ce coin du Pacifique un air d'Antille.
Depuis le début de notre séjour, nous nous sommes pas mal déplacés, boulimiques que nous sommes de panoramas divers. Et... nous avons été gâtés! Mais chaque vue se mérite, nous avons grignoté kilomètre après kilomètre de routes cabossées près de 600km entre Rakiraki au nord et Pacific harbour au sud, revenant chaque soir à Nadi. Nous avons été étonnés par la diversité des paysages. Chaque partie de l'île réserve des trésors cachés qu'il faut aller dégoter en gravissant les collines et les monts afin de découvrir au sommet des panoramas toujours renouvelés.
Un régal!
Dès la sortie de Nadi, à quelques kilomètres au nord, nous sortons des sentiers touristiques. Rien n'est prévu, nous devons trouver par nous-mêmes les points de vue, nous arrêter sur les bas-côtés y laisser la voiture et grimper à chaque colline qui nous tend les bras. Certaines n'ont pas même un sentier, Nous suivons celui que les vaches se sont façonné. Les Fidjiens nous regardent avec de grands yeux étonnés : "pourquoi s'arrêtent-ils là? Que trouvent-ils de si intéressant?"... c'est leur décor quotidien, ils ne le voient plus. Plus embêtant, il y a très peu de panneaux de circulation, et cela pose problème pour se repérer dès que nous sortons de la route principale. Mais ça le fait...
Nous sommes heureux, nous nous sentons libres comme l'air, celui qui nous fait vaciller en haut des monts...